Promouvoir l’échange d’expériences entre les ONG des deux pays pour favoriser les initiatives de la société civile en matière de lutte contre le racisme et la xénophobie: voilà l’ambition affichée des participant.e.s à une rencontre virtuelle organisée le 9 juillet 2021 dans le cadre du projet « Vivre ensemble sans discrimination ».
Rabat – Madrid le 09 juillet 2021
Cette rencontre a été une occasion inédite pour partager les expériences entre les organisations de la société civile marocaine et espagnole afin de présenter la genèse du mouvement de lutte contre l’intolérance et d’identifier les principaux défis à relever pour prévenir la discrimination raciale, du racisme et de la xénophobie.
Ont présenté leurs expériences des représentant.e.s du Groupe antiraciste d’accompagnement et de défense des étranger.e.s et migrant.e.s (GADEM) au Maroc, de l’Asociación Movimiento contra la intolerancia – Mouvement contre l’intolérance et de l’association Rumiñahui tous les deux basés en Espagne.
Pour rappel, le GADEM est une association formée de militant.e.s engagé.e.s de longue date sur la question migratoire et qui œuvre depuis des années pour le respect de la dignité et l’égalité de traitement pour tou.te.s et contre toutes les formes de discrimination et de racisme.
Le Mouvement contre l’intolérance a été créé en 1991 avec l’émergence de la vague de racisme et de xénophobie qui s’est développée en Europe et qui a également manifesté sa présence en Espagne. Il s’agit donc d’un mouvement qui lutte contre l’intolérance, le racisme et la violence, essentiellement un engagement pour la solidarité, la coexistence démocratique, la tolérance et la défense des droits humains.
En fin, l’association Rumiñahui a été créée par des personnes des différentes origines, y inclus de personnes d’origine marocaine, et elle est fondée sur les principes de la solidarité et la recherche de l’égalité d’opportunités des personnes, indépendamment de la race, la religion, l’origine ou l’idéologie.
A l’ouverture de la rencontre, M. Esteban Ibarra, célèbre militant pour les droits des migrant.e.s en Espagne et acteur du Mouvement contre l’intolérance dans ce pays a rappelé les cinq axes principaux sur lesquels travaille son mouvement et qui selon leur vision doivent être les axes essentiels d’un travail durable pour un changement social. Il s’agit de la sensibilisation, de l’éducation, de l’accompagnement de victimes, mais aussi du plaidoyer pour le changement des normes et la coopération inter-associatif et la création des réseaux.
Ibarra n’a pas manqué de souligner à cet égard que « la condition humaine se manifeste de plusieurs formes et l’intolérance a beaucoup de visages. Lorsqu’on parle d’une personne, on doit comprendre sa personnalité, et non pas son identité. » L’approche consiste à regarder de manière individuelle chaque personne, comme une réalité concrète avec des conditions différentes mais qui reste couverte par l’universalité des droits humains.
Par la suite, les représentant.e.s de l’association Rumiñahui et du GADEM, respectivement M. Vladimir Paspuel Revelo et Mme Khadija Souary dont les interventions ont permis de comprendre comment la question de promotion et de protection des droits des femmes et hommes migrant.e.s est abordée par ces organisations et ont mis la lumière sur les difficultés et les entraves que ces organisations affrontent sur le terrain.
Parmis les participant.e.s plus de 50 membres des différent.e.s organisations de la société civile marocaine, qui ont pu connaitre de prês ces expériences et qui ont montré un grand intérêt à continuer à échanger sur les défis pour aborder la question de la discrimination raciale, le racisme et la xénophobie toute en tenant compte les réalités contextuels particulières.
« Cette publication a été produite avec le soutien financier de l’Union européenne. Son contenu relève de la seule responsabilité de AECID, FIIAPP et OBERAXE et ne reflète pas nécessairement les opinions de l’Union européenne »