Avec l’appui de l’Union européenne, le projet « Vivre ensemble sans discrimination : une approche basée sur les droits de l’Homme et la dimension genre » a organisé le 10 mars 2022 un séminaire sur le thème de « l’action collective des femmes comme forme de combat des inégalités de genre et de la discrimination raciale ». Compte rendu.
Rabat, le 10 mars 2022
Le séminaire qui s’est déroulé en format hybride à l’hôtel RIHAB à Rabat a connu la participation de pas moins d’une cinquantaine de participantes représentant.e.s d’associations et acteur.ice.s de la société civile et les instances nationales de promotion de droits humains.
L’objectif été d’établir et renforcer les liens entre des associations de défense des droits de femmes et de l’égalité de genre et notamment entre celles intervenant auprès des femmes marocaines et migrantes. Cet échange visant ainsi à donner de la continuité aux échanges au sein de la société civile autours des questions de racisme, de xénophobie et de discrimination raciale et notamment des discriminations croisées qui opèrent sur la base du sexe et origine raciale de personnes.
Tout au long de la matinée, plusieurs intervenantes se sont succédées pour présenter les actions en cours afin de promouvoir les droits des femmes et notamment des femmes migrantes qui subissent une double discrimination en tant que femmes et étrangères. Il s’agit des interventions des associations 100% Mamans à Tanger, l’Union de l’Action Féministe à Tanger, Voix des femmes marocaines à Agadir et l’association Voix de femmes Migrantes à Rabat.
Les interventions se sont articulées sur les liens entre l’inégalité femmes-hommes et la discrimination raciale et la situation spécifique vécue par des femmes migrantes au Maroc. À cet égard, les intervenantes ont présenté quelques actions collectives des femmes contre la forme de combattre les inégalités de genre et la discrimination raciale. Les responsables du projet « Vivre ensemble sans discrimination » ont également pu présenter le travail développé dans le cadre du projet en la matière. S’en est suivi des échanges sur des formes de travail conjoint pour travailler contre les inégalités de genre et la discrimination raciale à l’égard des femmes migrantes.
Une première rencontre a été organisée le 9 juillet 2021 et a porté sur le partage des expériences entre organisations de la société civile marocaine et espagnole afin de présenter la genèse du mouvement de lutte contre l’intolérance et d’identifier les principaux défis à relever pour prévenir la discrimination raciale, le racisme et la xénophobie. D’autres rencontres thématiques sont prévues afin de présenter l’action collective des femmes comme forme de combattre les inégalités de genre et la discrimination raciale.
Rappelons que l’intégration de l’approche genre est une priorité transversale du projet. Celle-ci se traduit notamment à travers l’analyse des causes et conséquences de l’intersectionnalité (croisement) entre discrimination raciale/ethnique et par sexe, la collecte et analyse des données désagrégées par sexe et la promotion de la participation des femmes.