Organisé par la FIIAPP et l’OBERAXE, ce séminaire est le premier d’une série de rencontres thématiques centrées autour de la promotion du vivre ensemble et qui auront lieu au cours des prochains mois. Le but étant de favoriser le partage d’expériences et de connaissances afin d’améliorer les mécanismes indépendants d’identification et de recueil des plaintes en matière de protection des droits humains. Ces échanges visent aussi à contribuer au développement et à l’adoption d’un tel dispositif au sein du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH).
Pendant deux heures de temps, le séminaire a vu la participation d’expert.e.s internationaux, appartenant au réseau européen des organismes de promotion de l’égalité ou European Network of Equality Bodies ( Equinet). Il s’agit d’un groupement de 49 organisations dans 36 pays présents sur l’ensemble du territoire européen. Ces organismes de promotion de l’égalité sont des institutions publiques qui œuvrent en faveur de la lutte contre les discriminations fondées sur le genre, la race, l’âge, l’orientation sexuelle, la religion, les convictions/croyances, l’handicap et d’autres motifs. Ils jouent un rôle capital dans la lutte contre les discriminations au niveau européen.
Ce séminaire visait principalement l’échange d’expérience avec le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), qui a des compétences en matière de protection contre la discrimination raciale et ou/ ethnique. À titre de rappel, le CNDH est le responsable d’exécution de la deuxième composante du projet qui porte sur l’amélioration des mécanismes d’identification et de recueil des plaintes sur relatives aux incidents racistes et xénophobes, en y intégrant une dimension genre et une vision des discriminations croisées fondées sur la « race* » l’ethnie et le sexe. Cette composante vise en effet l’amélioration des mécanismes indépendants d’identification et de recueil des plaintes en matière de protection des droits humains, en incorporant et en développant les critères et indicateurs pertinents pour la dénonciation et la caractérisation d’incidents racistes et xénophobes envers les femmes et les hommes migrant.e.s et la protection des victimes, proposant des mesures spéciales concernant les femmes et les mineur.e.s.
Ont participé à ce séminaire, les représentant.e.s de l’Agence espagnole de coopération internationale au développement (AECID) -principal partenaire – et la Fondation internationale et pour l’Ibero-Amerique d’administration et politiques publiques (FIIAPP) -co-délégataire-, avec l’appui technique de l’Observatoire Espagnol du racisme et de la xénophobie (OBERAXE) dépendant du Secrétariat d’État aux migrations du Ministère de l’inclusion, de la sécurité sociale et des migrations de l’Espagne. Le Conseil national des droits de l’Homme du Maroc (CNDH) et le Ministère délégué auprès du Ministre des affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, chargé des Marocains résidant à l’étranger (MDCMRE). Ont également participé du côté espagnol, les représentant.e.s du Bureau du Procureur Général et des associations en Espagne comme la Fédération des femmes gitanes ou ACCEMet du côté marocain, les membres représentant.es des Commissions régionales des droits de l’Homme (CRDH) et des représentant.e.s du Ministère de la justice et de la santé. Ont également assisté à ce séminaire, des représentant.e.s des Organisations de coopération internationale et les organisations non gouvernementales internationales (ONG) présent.es au Maroc en plus des acteur.ices de la société civile marocaine.
*Les partenaires du projet Vivre ensemble rejettent l’existence de «races» différentes puis que tous les êtres humains appartiennent à la même espèce. Cependant, ce terme est utilisé afin d’éviter de laisser sans protection juridique les personnes qui sont généralement et erronément perçues comme appartenant à une «autre race».