Le Maroc est passé, ces vingt dernières années, d’un pays d’émigration, à un pays de transit et d’accueil et d’installation personnes migrantes. Cette nouvelle dimension des mouvements migratoires place la société marocaine face à de nouvelles réalités qui sont progressivement prise en compte dans les différentes sphères politiques, économiques et sociales. Dès 2013, le Royaume du Maroc a adopté une Stratégie nationale d’immigration et d’asile ayant permis une prise en compte effective de la question migratoire dans les politiques publiques dans divers domaines (éducation, santé, habitat, formation et emploi). Cet engagement s’est consolidé par des stratégies visant à promouvoir les valeurs d’une société encore plus diverse et plurielle.
C’est en lien avec ce contexte qu’intervient le projet « Vivre ensemble sans discrimination : une approche basée sur les droits de l’Homme et la dimension genre » qui préconise une modalité d’action basée sur le respect des droits humains et la protection des droits des migrant.e.s, en intégrant la dimension genre. Son but est de renforcer les acteur.ices marocain.es dans la mise en œuvre de leurs initiatives pour la prévention des discriminations, du racisme et de la xénophobie envers la population migrante au Maroc.
Les objectifs du projet « Vivre ensemble sans discrimination » sont en ligne avec les principes consacrés par la Constitution de 2011, notamment son préambule qui énonce que le Maroc « développe une société solidaire où tous jouissent de la sécurité, de la liberté, de l’égalité des chances, du respect de leur dignité et de la justice sociale (…) Le Royaume du Maroc (…) réaffirme son attachement aux droits de l’Homme tels qu’ils sont universellement reconnus… (…) réaffirme ce qui suit et s’y engage à bannir et combattre toute discrimination à l’encontre de quiconque, en raison du sexe, de la couleur, des croyances, de la culture, de l’origine sociale ou régionale, de la langue, du handicap ou de quelque circonstance personnelle que ce soit».